Il y a des tableaux, des sculptures, des dessins, etc. que l'on regarde avec un œil plus ou moins attentif. C'est normal. On se dit parfois : "tiens, ça serait pas mal dans mon entrée...", c'est une vision décorative... pourquoi pas mais, à la limite, cela n'a pas besoin d'être de l'art. D'autres fois, on ne voit rien du tout et on passe son chemin en pensant à autre chose. C'est la loi du genre.
Et puis, il y a la peinture, la vraie. De temps à autres, une vraie surprise nous attend au détour d'une exposition. C'est comme un choc, on s'attarde, on revient, on se laisse envahir par une émotion esthétique, bref, l'œuvre communique quelque chose qu'il faut savourer sans se poser la question idiote de savoir pourquoi c'est beau.
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Rose Rouge |
C'est ce qui se passe avec le travail d'Elizabeth Goujon qui nous propose une trentaine de toiles au Moulin de Maupertuis, à voir jusqu'au 7 septembre. La plupart des toiles auraient méritées d'être montrées sur l'Échauguette... mais il faut bien choisir.
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| La Dame Blanche |
Travail d'un véritable artiste dont la peinture à la fois raffinée et sophistiquée nous emmène ailleurs, les toiles d'Elizabeth reflètent une vision poétique et onirique de toutes ces jeunes femmes. La technique de l'artiste, parfaitement maîtrisée, se fait discrète et reste parfaitement au service de l'œuvre.
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Théodora |
Il y a un dernier aspect qui m'a frappé et je ne sais pas si c'est une volonté délibérée de l'artiste : on peut faire plusieurs fois le tour de la petite salle d'exposition et à chaque fois les toiles s'enchaînent les unes les autres et cela nous raconte une histoire comme si chacune de ces femmes avait quelque chose à transmettre à la suivante. Sans vouloir être par trop abstrait, on a l'impression qu'à un autre niveau de perception, Elizabeth Goujon nous offre une seule Œuvre faite de la mise en commun de tout ce que nous disent ces femmes.
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