Ah, les privilèges, comme c'est bon !
Et pourtant, c’était bien parti. À
l'Assemblée Constituante, le Vicomte
de Noailles, un
jeune noble désargenté, très en forme ce soir-là, propose d'établir l'égalité
de tous devant l'impôt, la suppression pure et simple des corvées, mainmortes
et autres servitudes personnelles. Quant aux autres droits, ils seraient
rachetables.
Mais lisez donc la suite en cliquant sur SUITE DE L'ARTICLE, ci-dessous.
La Constituante est en délire et tout
le monde y va de sa proposition. C'est pêle-mêle qu'on se dit prêt à abolir le
droit de chasse, l'esclavage, à libérer les Nègres (comme on disait à l'époque), à
permettre à tout le monde d'accéder aux fonctions publiques... On a même vu des
membres du clergé proposer de supprimer la dîme, l'impôt qui leur était payé
principalement par les pauvres. Et pour finir cette incroyable nuit, les
députés se sont congratulés en pleurant !
Si on
examine d'un peu plus près ce qui s'est passé, on s'aperçoit que les nobles, en
s'alliant pour la circonstance avec le tiers-état, ont cherché avant tout à
abolir les privilèges... du clergé, lequel, pour leur rendre la monnaie de leur
pièce, s'est rapproché du tiers-état pour abolir les privilèges... des nobles.
Le 11
août tombait le décret mettait fin au régime féodal.
Et aujourd'hui, est-ce la fin du coiffeur à 10 000 € par mois ?
Question iconoclaste s'il en fut.
Il y a et il y aura toujours des privilégiés. Dans tous les régimes, il se constitue des « élites » plus ou moins autoproclamées qui se considèrent d’une autre « essence » que le bon peuple sur lequel elles s’imaginent qu’elles règnent. Tous ces gens considèrent avoir des droits alors qu’en tout état de cause ils ont des devoirs. Mais allez leur faire comprendre !
Ils s’octroient
donc des avantages de toutes sortes, en nature et en espèces sonnantes et
trébuchantes, bref des privilèges qu’ils considèrent comme normaux.
Tous ces gens occupent les premières pages de la presse, people ou autre. Même s'ils constituent une minorité, ils sont envahissants. C'est chez eux qu'on trouve le plus de nouveaux riches, toujours plus riches, plus contents d'eux, plus suffisants et méprisants , plus vulgaires que jamais !
Il serait
fastidieux de tenter d'en dresser la liste. On les trouve dans le privé comme
dans le public, au sommet de l'État comme dans nos campagnes.
Certains essayent
même de se trouver des origines plus ou moins nobles…quitte à se les acheter.
Dérisoires.
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