dimanche 28 février 2016

La baronne était aux anges


Il faisait beau, son jardin lui souriait...

Le craquètement des grues lui avait annoncé le printemps. Elle faisait des plans pour aménager un petit espace où elle ferait pousser quelques simples car elle était fan de la médecine par les plantes. La sauge, la verveine, le millepertuis, la guimauve officinale, l’angélique, le lys, la mélisse (pour faire son eau de mélisse), etc. y auraient leur place.
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Pour couronner le tout en cette fin de matinée de dimanche, le curé de la paroisse s’était surpassé dans son prêche. Il s’était en effet interrogé sur le comportement charitable de celles et ceux, pratiquants ou non, qui se considèrent comme détenteurs de la morale dans le village.
« Si Jésus, avait-il dit, sonnait à votre porte pour demander du pain, j’ai peur que trop d’entre nous lui claquent leur porte au nez en disant : « c’est une maison honnête ici, les hippies, les roms ou les SDF ne sont pas les bienvenus ».
Notre baronne avait donc décidé de lui faire préparer un bon déjeuner, ce qui fut fait.
« - Baronne, lui dit notre bon curé en la remerciant, vous m’avez encore fait succomber à mon péché de gourmandise… mais je ne vous en veux pas. Cependant, ce soir je vais me mettre au régime : je vais me faire un petit jeûne ».
Tout est donc bien qui finit bien ! Pas tout à fait.

Étant donné que l’accent circonflexe disparaît dans la nouvelle orthographe, notre brave curé a-t-il voulu dire 
«… un petit jeûne », ou «… un petit jeune » ?

Comment sortir de cette ambiguïté linguistique entièrement due à la sotte cuistrerie d’une clique d’idéologues irresponsables, gravitant dans les hautes sphères de l’administration et du monde politique ? 
Sans doute, en ne s’en occupant pas. Cela a toutes les chances de tomber à l’eau car on ne change pas une langue par la loi. Elle évolue, se transforme et les changements se font petits à petit.

Allez donc en paix.




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